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Photographie: «Les chemins de traverses» de Claude Senouf exposés à Casablanca

À partir du 3 mars 2022, l’espace d’art Claude Senouf de Casablanca revêtira ses murs d’une bonne centaine photographies sur le quartier Florentine sur le thème « Les chemins de traverses».

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Reflet d’un travail effectué pendant plus de deux années, cette exposition de l’artiste Claude Senouf se veut un voyage décoiffant au cœur de ce quartier, ses ambiances, son architecture, son quotidien, ses secrets…
Rares sont les endroits qui sont en mesure de déterminer un lieu dans la cité. L’urbanisme s’est profondément diversifié. Aujourd’hui par exemple, les images de Casablanca des années 60’s engendrent incontestablement toutes formes de nostalgie. A l’image du quartier de Benjdia, ponctué de petits magasins artisanaux, cafés, charcutiers et d’un marché de fruits et légumes rutilants. C’est dans cette optique que l’artiste Claude Senouf présente aujourd’hui une exposition d’une centaine de photographies dédiées au quartier Florentine de Tel-Aviv qui synthétisent d’une certaine manière sa réflexion et son intuition.
Au-delà de la découverte du quartier et de son quotidien, l’exposition « Les chemins de traverses» présentent deux lieux différents malgré leur proximité mais qui seraient d’une certaine manière l’un dans le prolongement de l’autre. « Ces entités ne peuvent manquer de m’évoquer d’autres endroits du monde où j’ai pu évaluer quelques paramètres socio-culturels et finalement identitaires. Le quartier latin, vêtu de charme, ponctué de petits lieux commerçants et souriants. On y rencontre des endroits qui privilégient l’artisanat, des librairies, des petites tavernes généreuses en bière et en plats du jour. Les gens sont très souvent ouverts et affables. Le quartier de Florentine présente aujourd’hui une similarité frappante», explique à ce propos Claude Senouf. On y rencontre des gens de toutes identités, heureux d’échanger soit sur leur différence soit sur leur proximité. Mais neuf fois sur dix dans un contexte fraternel.
Pas si loin de là, existe un carrefour que l’on nomme Koffer Ha Yshouv. Il est aussi le symbole des voies croisées. Il existe un café ancré dans l’angle de ces petites avenues qui se rencontrent et qui structurent les divers échanges identitaires. «Ashkénazes et Séfarades s’y croisent et s’y rencontrent sans confrontations. Ce sont les cafés conviviaux, les bistrots accueillants dont la mixité troublante prime. Assis à la terrasse de ce petit cafetier qui se trouve à l’angle, j’ai eu le privilège d’assister à un défilé permanent se présentant comme un véritable opéra. A vrai dire, lorsque je l’ai regardée défiler comme s’il s’agissait d’une mise en scène, je ne pouvais m’empêcher de penser à Carolyn Carlson», poursuit-il.
Pour lui, Florentine serait le quartier latin de la ville. En tous cas, c’est qu’il était il y a une vingtaine d’années. Le charme se mêlait à l’art de vivre, les artisans animaient les lieux jusqu’aux ateliers de Zellige et de, les pâtisseries trônaient le vendredi où une foule bigarrée se pressait au comptoir pour adoucir leur Shabbat. «Les lieux d’exposition n’étaient pas du reste. Et la porte des galeries restait ouverte parfois même sept jours par semaine. Sans effectuer un travail ethnographique, j’ai eu envie de témoigner de façon aimante. Ce qui n’est pas un témoignage mais une sensation forte», conclut-il.
Soulignons en fin que le vernissage de l’exposition « Les chemins de traverses» aura lieu le jeudi 3 mars 2022, à partir de 17h à l’Espace d’art Claude Senouf à la Résidence Donzac à proximité du Parc Sindibad de Casablanca.

Ayoub Akil

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