Nadia Sminate, première bourgmestre – appellation belge pour désigner un maire – d’origine marocaine, a pris ses fonctions le 1er janvier 2016, à Londerzeel, commune flamande de Belgique. Nadia Sminate, 34 ans, est membre du parti nationaliste libéral-conservateur flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), dont les politiques d’immigration et de sécurité sont qualifiées de « restrictives » par la presse belge (tests linguistiques de néerlandais pour les chômeurs, retours volontaires vers le pays d’origine encouragés etc.). Interrogée par le média belge RTBF, la jeune femme de 34 ans précise que son père est marocain et sa mère flamande, avant d’ajouter qu’elle « regrette » que son père ne lui ait pas plus enseigné l’arabe. Membre du parti de la N-VA depuis 10 ans, elle est actuellement députée flamande. Aujourd’hui, elle est députée flamande, après un passage par la Chambre de 2010 à 2014, et le cabinet du ministre N-VA, Philippe Muyters.
Intégration
« Pour beaucoup de partis en Flandre, les immigrés n’ont que des droits. Pour le Vlaams Belang, les immigrés ne doivent avoir que des obligations. La N-VA estime que les immigrés ont des droits. Mais aussi des devoirs », a-t-elle déclaré à la RTBF. Nadia Sminate développe un discours de l’intégration au mérite, proche de celui de son parti. « A la N-VA, peut importe l’origine », explique Nadia Sminate. « Il faut vouloir participer à la construction de la communauté, travailler, être volontaire ». Depuis plusieurs jours la nouvelle bourgmestre de Londerzeel attire l’attention des médias flamands en raison de ses origines métissées : « En fait je me sens avant tout flamande. Le plus important n’est pas qui je suis, c’est ce que je vais faire comme bourgmestre. Mais si je peux servir d’exemple aux personnes d’origines étrangères, j’en suis très fière ».