Mondial 2026 : le Maroc est-il à court d’arguments ?

La candidature marocaine à l’organisation du Mondial 2026 vient d’essuyer un nouveau revers. Après l’Afrique du Sud et Nigéria, c’est au tour du Libéria du président Georges Weah, l’ancien ballon d’or africain, d’annoncer son soutien au dossier du trio américain conduit par les USA de Trump. Prise en concertation avec le chef de l’Etat, cette décision pas vraiment surprenante a été révélée par le président de la fédération du Libéria de football, Musa Bility. Le comité d’organisation de Maroc 226 voulait que la candidature du Maroc soit celle de tout un continent. C’est raté. Pourtant, il s’agit du principal l’argument du «Morocco 2026». Si le trio Etats-Unis/Mexique/Canada a promis « la Coupe du monde la plus lucrative de l’histoire » avec un revenu de 14 milliards de dollars (11,7 milliards) pour la FIFA, contre un « net pour la FIFA de 5 milliards de dollars » du côté marocain, la candidature du Royaume mise sur des atouts, autres que purement financiers, pour faire la différence. « La ferveur autour du football dans le pays et sur le continent africain », ne cesse de marteler M. Elalamy.

Le Maroc et le trio Etats-Unis-Canada-Mexique ont été reçus mercredi au siège de la FIFA à Zurich pour un grand oral, ultime étape pour avoir le droit de soumettre leur candidature au vote final du 13 juin. La « task Force », groupe de travail composé de cinq membres, peut, en théorie, écarter une candidature avant la désignation du ou des pays organisateurs lors du Congrès du 13 juin à Moscou, à la veille de l’ouverture du Mondial 2018 en Russie. Il y a, ce week-end, eu une rumeur qui circulait au sujet d’une éventuelle élimination d’office de la candidature marocaine. Une rumeur finalement démentie. Le Comité de Candidature du Maroc au Mondial 2026, dirigé par Hafid Elalamy, actuel ministre de l’industrie, est entré depuis quelques semaines en conflit frontal avec la FIFA, l’instance dirigeante du foot mondial. Les responsables marocains s’en sont pris au système de notation qui « ajoute de nouveaux critères techniques qui ne figuraient pas dans les prescriptions transmises initialement par la FIFA », fustigeait la Fédération marocaine début avril, dans un courrier. Or, pour l’instance mondiale, ce processus garantit au contraire une « transparence totale ».