L’armée égyptienne a annoncé, vendredi 20 mai, avoir repêché des effets personnels de passagers et des débris d’avion à 290 km au large d’Alexandrie, au lendemain du crash de l’avion d’EgyptAir Paris-Le Caire qui s’est abîmé en mer avec 66 personnes à bord dans des circonstances toujours mystérieuses.
Cette information, sujette à caution, a été reprise depuis par le ministre de la défense grec, Panos Kammenos. La veille, une première annonce du ministère de l’aviation civile égyptien avait été démentie. Alors que les recherches internationales continuent, M. Kammenos a précisé vendredi qu’un « membre humain, deux sièges et une ou plusieurs valises » avaient été retrouvés.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a par ailleurs fait savoir vendredi dans un communiqué qu’un de ses satellites avait détecté une possible nappe de pétrole, « longue d’environ 2 kilomètres », « à environ 40 kilomètres au sud-est du dernier emplacement connu de l’avion ». L’ESA précise cependant qu’« il n’y a aucune garantie que la nappe de pétrole provienne de l’appareil ayant disparu. »
Les Etats-Unis et la France se sont associés aux recherches, Paris dépêchant dans la zone un Falcon 50 de reconnaissance jusqu’alors assigné à la mission européenne de lutte contre le trafic illicite de migrants en Méditerranée. La marine française devait également envoyer un avion plus grand, un Atlantique 2, et un navire de patrouille. Le vol MS804, à bord duquel se trouvaient 56 passagers, sept membres d’équipage et trois agents de sécurité, a soudainement disparu des écrans radar jeudi après 2 heures du matin sans qu’aucun problème n’ait été signalé par le pilote et alors que les conditions de vol étaient excellentes à l’approche des côtes égyptiennes.
A Athènes, le ministre de la défense grec, Panos Kammenos, a expliqué que l’Airbus d’EgyptAir avait viré de 90° vers la gauche, puis effectué une rotation complète et plongé, en passant alors de 37 000 pieds d’altitude à 15 000 (de 11 470 mètres à 4 650 mètres), avant de disparaître des écrans radar grecs. Rien ne permet pour le moment d’expliquer ces oscillations de cap. « Toutes les hypothèses sont examinées mais aucune n’est privilégiée », a déclaré vendredi le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, à France 2 évoquant l’accident. Parmi les passagers – dont deux bébés et un enfant – figuraient 30 Egyptiens, 15 Français et des ressortissants de dix autres pays, a précisé EgyptAir.