Veni , vidi , vici! Parti par la petite porte en 2016 après avoir cédé sa place à Said Hasbane, Mohamed Boudrika est redevenu président du Raja, vendredi après une assemblée générale extraordinaire dont les péripéties ont été réglées comme sur du papier à musique.
En effet après la démission d’Aziz Badraoui qui a jeté l ‘éponge suite aux résultats catastrophiques tant sur le plan national que continental, une AGE a été programmée le 26 mai pour l’élection d’un nouveau patron des Verts. Cette assemblée a vu Mohamed Boudrika remporter aisément les suffrages en s’adjugeant 117 voix contre 45 pour son concurrent Said Hasbane et 14 abstentions. L’on sait que le promoteur immobilier avait présidé le club casablancais de 2012 à 2016 avec, à la clef, des résultats sportifs étincelants.
Ainsi sous la conduite de Mohamed Fakher puis de Fawzi Benzerti les coéquipiers de Mouhcone Metouali avaient été sacrés champions du Maroc en 2012. Cette même année ils avaient remporté la coupe du Trône.
على إثر الجمع العام ليوم الجمعة 26 ماي 2023، تم انتخاب السيد محمد بودريقة رئيسا جديدا لنادي الرجاء الرياضي. وبهذه المناسبة تتمنى كل مكونات النادي التوفيق والسداد لرئيسها المنتخب و لمكتبه المديري، وموفور الازدهار لنادينا العريق🦅 pic.twitter.com/fiqDP837RE
— Raja Club Athletic (@RCAofficiel) May 26, 2023
La saison 2013 le club cher au Père Jego avait été vice-champion du Maroc et disputé et perdu la finale de la coupe du Trône contre le Difaa d ‘El Jadida ce qui a conduit au limogeage de Fakhir. Cette même année fut faste pour le Raja qui disputa la finale du Mondial des clubs contre le Bayern devant SM Mohammed VI.
Afin de récompenser les Diables Verts pour leur prouesse le Souverain avait reçu et décoré les composantes du club au Palais Royal de Casablanca et, cerise sur le gâteau, SM Mohammed VI avait fait un don Royal de 6 hectares où est édifié l’actuelle académie du Raja. Mais l’envers du décor de ce brillant parcours sportif s ‘était manifesté par un bilan financier catastrophique suite à une mauvaise gestion tant technique qu’administrative.
On se rappelle des recrutements aussi foireux que faramineux de Amr Zaki, Youssef Keddioui, Mohamed Jahhouh, El Mouatazz et Alami. Ces joueurs ont coûté les yeux de la tête à la trésorerie du club sans rien apporter au Raja. Boudrika, devant l ‘endettement du Raja, s’était retiré, laissant un cadeau empoisonné à Hasbane. Depuis le Raja ne s’est jamais remis de ce déficit.
Aujourd’hui, avec le retour de Boudrika, les Verts relèveront-t- ils la tête après une longue traversée du désert et surtout une saison 2023 considérée comme le pire de leur histoire ?
Mustapha Abou-Ibadallah